vendredi 6 mai 2016

L'exposition Barbie : la régression assumée

Lorsque j'ai entrevu les affiches de l'exposition de Barbie au détour d'une station de métro, la belle chevelure chatoyante de cette dernière au milieu des sinistres couloirs parisiens, je n'ai pas pu m'empêcher de sourire béatement de la même façon que ma voisine de 8 ans. Ni une ni deux, je me suis rendue sur le site internet des Arts Décoratifs afin d'en savoir plus. Non pas que je sois une fan inconditionnelle de la poupée longiligne, mais je pense  que comme beaucoup d'entre nous, Barbie a bercé une grande partie de notre enfance et j'étais curieuse de voir ce qu'ils comptaient nous présenter. Et avoir 10 ans le temps d'une expo, je ne pouvais que dire oui....;)  


Et pour le coup, j'ai été époustouflée du début à la fin, l'exposition est magnifiquement réalisée, c'est juste un bonheur pour les yeux et pour la petite fille que je suis encore un peu au fond (quoi, comment ça pas si au fond que ça ? ^^)

On apprend beaucoup de choses durant l'exposition, notamment que Barbie a vu le jour en 1959, et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'elle n'a plus rien à voir avec la Barbie de 2016, mise à part sa ligne parfaite qui est d'ailleurs source de controverse dans la mesure où elle conditionnerait dès le plus jeune âge à un seul type d'idéal de beauté, ce qui n'est malheureusement pas faux. 

Mais l'exposition nous apprend également que les poupées Barbie tendent à évoluer (enfin ce sont les amies de Barbie car cette dernière conserve toujours le même physique et la même physionomie) puisqu'on peut voir l'émergence de poupées noires, asiatiques, brunes, avec des formes, plus petites, en bref en raccord avec les femmes de notre société qui ne sont pas toutes blondes aux yeux bleus avec 1m75 pour 50kg (et j'ai envie de dire: heureusement ! Ce serait tellement triste sinon...).

Niveau professionnel, la jolie blonde est une autodidacte ayant effectué plus de 150 métiers. Alors pourquoi autant? Tout simplement pour laisser le champs des possibles infini auprès des petites filles et ne pas les conditionner. En effet Barbie a aussi bien été  ingénieur, business woman, que éleveuse de toutous ! Bah quoi, c'est bon à savoir. 

Trêve de blabla, place à quelques clichés qui vous donneront peut-être l'envie de vous en faire votre propre idée :) 











                                             





Exposition Barbie
Musée des Arts Décoratifs 
Du 10 mars au 18 septembre 2016 
11 eur l'entrée
Gratuit pour les -26 ans





mardi 3 mai 2016

Mes 3 livres préférés (de tous les temps, de l'univers et même de la galaxie)


Si je dois être honnête, il a été relativement compliqué de réussir à en choisir 3, non pas que j'ai des coups de cœurs littéraires tous les 4 matins mais il y a énormément de livres que j'ai pu lire que j'ai réellement apprécié, au point de pouvoir les relire avec toujours le même engouement, c'est pour dire ! 
Mais si je devais n'en garder que 3.........

"Acide Sulfurique", A.Nothomb 


"Vint le moment où la souffrance des autres ne leur suffit plus: il leur en fallut le spectacle."

Résumé : Concentration : la dernière-née des émissions télévisées. On enlève des gens, on recrute des kapos, on filme… Tout de suite, le plus haut score de téléspectateurs, l’audimat absolu qui se nourrit autant de la cruauté filmée que de l’horreur dénoncée.
Étudiante à la beauté stupéfiante, Pannonique est devenue CKZ 114 dans le camp de concentration télévisé. Le premier sévice étant la perte de son nom, puis de son identité. Zdena, chômeuse devenue la kapo Zdena, découvre en Pannonique son double inversé et se met à l’aimer éperdument. Le bien et le mal en couple fatal, la victime et le bourreau, la belle et la bête aussi. Quand les organisateurs du jeu, pour stimuler encore l’audience, décident de faire voter le public pour désigner les prisonniers à abattre, un tollé médiatique s’élève mais personne ne s’abstient de voter et Pannonique joue sa vie…



Les jeux du cirque modernes : téléréalité, voyeurisme, ignominie, bonne conscience, dénonciation moralisante y ont partie liée. Un monde de bêtise et de cruauté, d’hypocrisie bien-pensante où l’individu a perdu toute liberté d’agir puisque tout est récupéré, où même la dénonciation du système appartient au système. Et cependant qui dit victime dit désir de sauver sa peau. En premier chef de reconquérir la faculté de nommer, le début de l’humanité selon Nothomb…


Mon avis :  Autant je ne suis pas fan des ouvrages d'Amelie Nothomb de manière générale, que je trouve souvent trop psychédéliques, autant Acide Sulfurique à été un véritable coup de coeur. La mise en scène du programme télévisé "Concentration" rappelle les tv-réalités actuelles, avec cette fois ci une dimension morbide qui donne un sentiment de déshumanisation de la population. Le public n'est avide que de sensationnel et pour satisfaire les désirs de voyeurisme de ces derniers et faire grimper l'audimat, on pousse le vice du "jeu" à l’extrême en le calquant sur les camps de concentration nazis, et en exécutant un participant par semaine, choisi par le public. 


__________________________________

"Le meilleur des mondes", A.Huxley


"Pour étouffer par avance toute révolte, il ne faut pas s'y prendre de manière violente. Il suffit de créer un conditionnement collectif si puissant que l'idée même de révolte ne viendra même plus à l'esprit des autres. L'idéal serait de formater les individus dès la naissance en limitant leurs aptitudes biologiques innées. 
Surtout pas de philosophie. Là encore il faut user de persuasion et non de violence directe : on diffusera massivement, via la télévision, des informations et des divertissements flattant toujours l'émotionnel ou l'instinctif.
On occupera les esprits avec ce qui est futile et ludique. Il est bon, dans un bavardage et une musique incessante, d'empêcher l'esprit de penser.
On mettra la sexualité au premier rang des intérêts humains. Comme tranquillisant sociale, il n'y a rien de mieux.
En général, on fera en sorte de bannir le sérieux de l'existence, de tourner en dérision tout ce qui a une valeur élevée, d'entretenir une constante apologie de la légèreté : de sorte que l’euphorie de la publicité devienne le standard du bonheur humain est le modèle de la liberté
."


Résumé : Bienvenue au Centre d'Incubation et de Conditionnement de Londres-Central. À gauche, les couveuses où l'homme moderne, artificiellement fécondé, attend de rejoindre une société parfaite. À droite : la salle de conditionnement où chaque enfant subit les stimuli qui plus tard feront son bonheur. Tel fœtus sera Alpha – l'élite – tel autre Epsilon – caste inférieure. Miracle technologique : ici commence un monde parfait, biologiquement programmé pour la stabilité éternelle... La visite est à peine terminée que déjà certains ricanent. Se pourrait-il qu'avant l'avènement de l'État Mondial, l'être humain ait été issu d'un père et d'une mère ? Incroyable, dégoûtant... mais vrai. Dans une réserve du Nouveau Mexique, un homme Sauvage a échappé au programme. Bientôt, il devra choisir : intégrer cette nouvelle condition humaine ou persister dans sa démence...

Mon avis :  Ce roman, qui a été écrit en 1934 par Huxley décrit avec effroi une société en devenir, totalement conditionnée et sur-contrôlée avec un régime de caste (nommé par l'alphabet grecque) ou chacune de ces dernières ont une place bien définie dans la société. Et ces prédictions faites dans les années 30 sont aujourd'hui en train de se produire, notamment avec la manipulation des esprits via les médias télévisés, sociaux, ou encore la presse. L'anticipation faite par A.Huxley est aujourd'hui totalement dépassée, et cette conclusion perturbe quelque peu les esprits (du moins, le mien).



__________________________________

"La nouvelle encyclopédie du savoir relatif et absolu", B.Weber. 

"Le pouvoir n'est pas ce que vous possédez
mais ce que votre adversaire s'imagine que vous possédez."

"Entre ce que je pense, ce que je veux dire, ce que je crois dire, ce que je dis, ce que vous avez envie d'entendre, ce que vous entendez, ce que vous comprenez...
il y a dix possibilités qu'on ait des difficultés à communiquer. Mais essayons quand même.."

" Mariage de raison : vous serez tous unis pour le meilleur et pour le pire jusqu'à... ce que le manque d'amour vous sépare."

 


Résumé :Comment créer un Univers ? 
Réussir une mayonnaise ?
Comment rêvent les Dauphins ? 
D'où viennent les Légendes ? les signes du Zodiaque ? 
Quel lien entre Spiritualité et Astrophysique ? 
Tarots et Alchimie ? 
Que représente réellement la forme des Chiffres que nous utilisons ? 
Que sont le Paradoxe de la Reine Rouge ? la civilisation d'Harappa ? les Mystères d'Eleusis ? 
Qui étaient réellement Archimède, Néron, Conan Doyle, Pythagore, 
la Papesse 
Jeanne ?...



Mon avis : Ce livre est une petite mine d'or ! Écrit sous forme de courtes histoires d'une à deux pages, il permet une lecture aléatoire, au gré des sujets qui attise notre curiosité. Les thèmes sont extrêmement variés comme le suggère le résumé et permet de répondre à de nombreuses questions que l'on s'est posé au moins une fois dans sa vie. Un vrai petit puits de savoir !




dimanche 1 mai 2016

Revue Ciné' : Avril 2016


Bénéficiant d'une carte de cinéma illimité, et je l'avoue, cinéphile à mes heures perdues, il m'arrive (très souvent) de tomber sur de gros navets mais également (et heureusement) d'avoir de très belles surprises. Et une fois n'est pas coutume, pour le mois d'avril, j'ai eu 3 coups de coeur !




8/10 

Bien que Room soit l'adaptation du roman portant le même nom et ne soit pas inspiré explicitement de faits réels, il n'est pas sans rappeler l'histoire tragique de Natascha Kampusch, qui pour ma part m'avait réellement touchée (je conseille d'ailleurs son livre "3096 jours") et d'autres faits de séquestration ayants fait les grands titres.  
J'ai donc eu un réel coup de coeur pour ce film, avec  l'innocence touchante de Jack, 5 ans, qui n'a jamais rien connu d'autre que la fameuse "room" et qui ne croit pas en l'existence d'un monde extérieur.  La volonté et la persévérance de Joy est également salutaire, qui a eu cet enfant avec son bourreau et qui fera tout pour s'échapper de son géolier. 





9/10 

Ce film, qui met en scène 4 jeunes femmes issus d'un village indien est juste brillant ! De part le fait qu'on entre en immersion totale dans le quotidien de ces femmes, et qui nous permet de voir que malgré l'asservissement totale qu'elles ont envers les hommes, elles ont encore des rêves tout simples, une certaine insouciance qui redonne le sourire et qui permet de relativiser.  Elles ne rêvent que de liberté, de pouvoir s'échapper de ce carcan et elles le font avec humour, si bien que l'on ressort de ce film avec du baume au coeur. Un énorme coup de coeur ! 




7, 5/10

Initialement, je n'étais pas du tout partie pour regarder ce film, donc c'est quelque peu par hasard que je suis tombée dessus, et ce fut une réelle bonne surprise. Dans un style totalement différent des deux précédents, quelque peu plus léger, il met en avant un septuagénaire qui vient d'être veuf et qui broie du noir tout seul chez lui. Il fait ensuite la rencontre accidentelle de Manuela, et de là son petit quotidien tranquille va être chamboulé. Ce film fait parti de mes coups de coeur car il est à la fois drôle et touchant, on passe du rire aux larmes très rapidement, et on apprécie la fraicheur et joie de vivre de Manuela, jouée par Berangère Krief.